Pendant longtemps le train suit tranquillement les berges de la Ōigawa.

Les coups de sifflets ponctuent le trajet.  

Des ponts la traverse à intervalles réguliers et de nombreux engins, désensablent ou extraient du sable et des galets. 

A cause des grands barrages en amont, dont celui de Nagashima.

Au bord du fleuve et de la ligne de chemin de fer, s'étagent les champs de thé et leurs ventilateurs.

Quelques haltes plus loin (à Kawanekoyama je pense), peu avant Okuizumi, nous nous arrêtons pour attendre et laisser passer le train qui redescend. 

Tout le monde descend et prend tranquillement des photos !

A Okuizumi, notre chef de train qui était resté dans une autre voiture, nous rejoint à la course...

Imperceptiblement, la vallée s'encaisse entre les pentes de plus en plus abruptes de la montagne !

Et soudain, à la sortie d'un tunnel, suspendu entre les berges, un pont rouge vif, tel un torii* géant, posé comme un arc au-dessus de la rivière !

C'est à la halte suivante, à Ichishiro que l'on accrochera la motrice à crémaillère qui nous hissera jusqu'au barrage de Nagashima*.

*torii

Porte ou portail symbolique de couleur rouge. Il est communément érigé à l’entrée d’un sanctuaire shintoïste, afin de séparer l’enceinte sacrée de l’environnement profane.

Du fait de sa fonction de séparation symbolique du monde physique et du monde spirituel, chaque torii traversé lors de l’accès à un sanctuaire doit être retraversé dans l’autre sens afin de revenir dans le monde réel. Il n’est pas rare de voir des Japonais contourner un torii lorsqu’ils pensent ne pas repasser plus tard par cet endroit.

*Le barrage de Nagashima et le train à crémaillère

Lorsque ce gigantesque barrage fut contruit, des villages ainsi que la ligne de chemin de fer initiale furent engloutis.

Ce fut le cas de la gare de Ichishiro initialement appelée Kawane-Ichishiro Station. 

Dès lors (en 1991) il a fallu installer ce système de crémaillère ABT sur un 1,5 kilomètre pour gravir la pente devenue plus raide (9%) jusqu'au barrage.