Entre les rues Sanjo-Dōri et Shijo-Dōri dans le rectangle compris entre les deux canaux parallèles et à l'ouest de la rivière Kamo, s'étire l'ancienne ruelle de Ponto-chō. (ou Pontocho).
A visiter plutôt le soir et la nuit lorsque les anciennes maisons de bois de la ruelle s'éclairent des lanternes de l'ère Edo...
On l'appelle aussi le "quartier des *geishas" (au même titre que Gion). Autrement dit un hanamachi, une "ville fleur" !...
Gion est sur l'autre rive de la rivière Kamo.
Comme de jour Ponto-Chō ne présente pas d'interêt majeur nous nous dirigeons, après avoir rejoint dans un premeir temps la Sanjo-Dōri, vers l'agréable petit canal Takasegawa.
Le soleil est doux et le ciel clair. La Kiya-machi Dōri qui longe le canal est paisible et presque déserte.
La brise soupoudre sur les passants des milliers de pétales de cerisiers. L'air sent bon.
Nous "descendons" en flânant la Kiya-machi Dōri vers la Shijo-Dōri.
Nous approchons du croisement avec la Shijo-Dōri et le pont sur la Kamo-Gawa que nous emprunterons pour passer ensuite dans le quartier ancien de Gion, sur l'autre rive.
Balade au bord de la Kamogawa au printemps. Les eaux sont encore hautes et les fleurs de cerisiers sur les berges invitent à la contemplation.
Nous descendons à notre tour au bord de l'eau.
La Kamo-Gawa (鴨川) ou "rivière aux canards" traverse Kyōto sur un axe Nord Sud. Près du pont de Shijō, elle est rejoint par la rivière Takano puis par la rivière Shirakawa.
Depuis le pont de Sanjō-Dōri à côté du "kiosque" de l'entrée du métro (Keihan Railway Gion-shijo Station), près du bâtiment ancien sur l'autre rive, nous parvient une étrange musique ! Un genre de... flûte de pan... Nous ne rêvons pas ! Ce sont bien des "péruviens"... joueurs de fllûtes des Andes qui nous font "El Condor Pasa"...!
Le pont de Sanjō enjambe la Kamo-Gawa marque la fin de la route du Tōkaidō (entre Edo -actuelle Tōkyo- et Kyōto).
La Kamo-gawa aurait été détournée de son lit principal lors de l'établissement de la capitale impériale Heian-kyō (de nos jours Kyoto) à la fin du VIIIe siècle, pour couler à l'Est du Palais Impérial.
Aux temps du Japon médiéval, non loin du sanctuaire de Yasaka, le quartier de Gion (ou plutôt le district de Gion) a été construit pour servir de halte aux voyageurs et visiteurs du sanctuaire.
Gion est parsemé de maisons japonaises traditionnelles appelées machiya, "maison urbaine".
Avant d'atteindre Gion, nous longeons la Shijō-Dōri.
Peu après la traversée du pont, sur la droite, se dresse le Minami-Za (南座) : un important théâtre *kabuki (le plus connu et le plus important de Kyōto). Il fut fondé en 1610 sous le nom Shijō Minami-za. L'actuel bâtiment a été construit en 1929 et propose 1 086 places.
De part et d'autres la Shijō-Dōri, les trottoirs sont abrités par une galerie faite de petits toitons bleu-vert.
Un peu plus loin, toujours sur la Shijō-Dōri, nous (re)trouvons la boutique du Chiri-Men Craft Museum ! (nous étions "tombées" dessus pas hasard en 2009 !)
A peine sorties de ce petit monde tout kawaii (mignon) nous plongeons dans une autre facette de l'Asie : une petite rue perpendiculaire à la Shijō-Dōri, prise un peu au hasard et beaucoup "au feeling"... Recouverte d'un réseau inextricable de fils électriques... qui l'assombrissent quelque peu !...
Bon feeling ! Car, après des rues de Gion plus traditionnelles, nous voici sur les larges pavés d'une des plus jolies rues de Kyōto la Shirakawa-Dōri (ou Shirakawa-Minami-Dōri) le long du canal Shirakawa.
Nous arrivons tout doucement sur la placette où les rues Shinbashi-Dōri et Shirakawa-Dōri se rejoignent.
Ronflement de gros moteur ! Chevaux tenus en laisse sous le capot...
Surgit de nulle part, pour notre grand plaisir, une belle "américaine", tout chrome étincelant, noire et lustrée sous le soleil ! Chevrolet improbable, décapotable et décapotée.
Couple jeune et branchés, Ray Bans des fifties et chemise hawaïenne...
La belle a disparu dans les ruelles dans un ronronnement de panthère noire et nous sommes sur la placette, entourées de dizaines de promeneurs de tous horizons
Un "pousse-pousse" (qui devrait s'appeler "tire-tire") où sont "posées" deux jeunes filles en kimono fleuri, et son tireur aux collants noirs et jarrets de fer sont à l'arrêt sur la placette.
En effet juste à côté du 人力車, jinrikisha ("véhicule à force humaine") est un petit, tout petit "sanctuaire" : le Gion Tatsumi Daimyojin Shrine.
La légende raconte qu'un Tanuki (chien viverin) vivait là et attaquait les passants, les faisant tomber à l'eau !
Les habitants décidèrent de lui élever ce petit sanctuaire pour apaiser son esprit. Et le tanuki cessa de se montrer agressif...
La lumière tombe derrière les façades de bois de Gion.
Une bonne journée ne s'achève pas sans bon repas...
Nous reprenons un bus, direction Kawaramachi-Dōri !
Nous cherchions le "Musahi-Sushi" ou le "Kappa-zushi" deux kaiten-sushis (ou Kaitenzushi) : les sushis circulent devant les clients sur un tapis roulant, que nous savons être sur la Kawaramachi-Dōri, pour en avoir testé un (le Kappazushi) en 2009.... (seul subsiste le Musahi)
Mais en descendant la rue (sous les arcades de droite) depuis l'arrêt de bus au croisement de la Kawaramachi-Dōri et la Sanjō-Dōri, nous passons devant un kaitenzushi (sur deux étages) qui vient d'ouvrir (en Janvier 2014 !) : le Miyako-no-tonbo (la libellule de Kyōto - Kyō no tonbo) - de la chaîne "hotpepper".
L'entrée ne ressemble pas tout à fait à une entrée de "sushi-bar"... et pour cause !!!
C'est un lieu chargé d'histoire : L'emplacement de l'ancienne auberge Ōmiya (marchand de sauce soja en fait, chez lequel logeait Sakamoto Ryōma).
C'est précisément là, devant la porte de la boutique, que furent assassinés le 15 novembre 1867, Sakamoto Ryōma (坂本 龍馬) et son ami Nakaoka Shintarō (中岡 慎太郎), alors qu'ils sortaient de l'auberge.
Les deux amis, qui s'étaient ralliés au Commodore Perry et ses kurofune (Navires Noirs), étaient alors en lutte contre le Shogunat Tokugawa (appelé aussi le Bakufu d'Edo ou le Bakufu de Tokugawa) et sa politique de protectionisme et de fermeture du pays (le Bakumatsu - 幕末).
Ces deux jeunes samouraïs (Sakamoto avait 33 ans et Shintarō 30 lorsqu'ils furent assassinés) étaient devenus des "anti-bakufu" et donc des Rōnins : samouraïs sans maître.
Ils avaient compris que l'avenir du Japon ne pouvait pas se concevoir dans cette politique de refus de "l'étanger" et que cela passait par des relations commerciales extérieures et une ouverture du pays au monde.
Ils furent attaqués à la sortie de l'auberge par des hommes armés "les guerriers de Totsugawa" ainsi qu'ils se surnommèrent.
Un groupe partisan du shogun, le groupe Mimawarigumi dirigé par Imai Nobuo, revendiqua le meurtre en 1970.
Le shogunat de Tokugawa s'éteignit définitivement en 1868, avec l'abdication du 15e shogun, Tokugawa Yoshinobu et vit la "Restauration" (大政奉還, Taisei Hōkan) de la loi impériale.
Cela mit fin à 260 longues années de régime féodal et de troubles et cela sonna le début de l'ère Meiji.
Une statue de Ryōma Sakamoto et Shintarō Nikaoka se trouve actuellement dans le parc Maruyama de Kyōto.
Le kaiten-sushi couvre deux étages.
Décors sobre, comptoir foncé, tapis roulant en inox et écran tactile pour les commandes autres que les sushis "de base" qui circulent.
Une fois celles-ci passées, on attend qu'arrive son assiette. Elle est signalée par un petit panneau qui la précède (avec la photo du sushi commandé) et surtout l'écran placé au-dessus et en face de vous vous prévient de son arrivée imminente !
Les différents sushis proposés ainsi que les explications des différentes sauces et accessoires sont en japonais et en anglais.
Prix mini ¥130/assiette
En nous dirigeant vers notre arrêt de bus pour regagner notre auberge, nous tombons (un peu) sous le charme d'un petit "boys band" (ils ne sont que deux, un duo quoi...) de tout jeunes (et mignons) chanteurs en représentation libre et improvisée de rue.
Les "Gently" qui espèrent être un jour connus et reconnus comme d'autres qui ont commencé ainsi le sotn devenus !
Bon... il leur faut encore travailler...
Demain nous quittons Kyōto pour deux petits villages de la Nakasendō...
Magome où nous avons réservé un "minshuku" (chambre d'hôtes) et Tsumago où nous avons projeté d'aller... à pied par la montagne !
Première étape Nagoya !
A Kyōto,les "geishas" (芸 gei : art et 者 sha : personne) sont appelées Geiko 芸妓 (les apprentis geiko se nomment Maïkos) sont des femmes qui excellent dans les métiers de l'art de vivre (poésie, musique, chants, danse, art des fleurs et de al conversation...).
l'Art de Vivre dont la sophistication a toujours été à l'opposé du monde glauque qu'on leur attribue... !
Elles sont aujourd'hui encore l'un des héritages les plus vivants de la Tradition Japonaise.
Les Geishas sont apparues dans la capitale Edo aux environ de 1660. Très appréciées pour leur haute éducation et leur raffinement dans l'art de converser, elles eurent rapidement une grande influence sur les hommes importants et detendeurs de pouvoir...
Ce qui les fit considérer comme "dangereuses", et en 1700 le shogunat décida par décret qu'elles devraient dès lors résider dans des quartiers "réservés" ... comprende "quartier des plaisirs".
Certaines devinrent des prostitués, des "makura geisha" ("dame d'oreiller")
Les autres se regroupèrent en écoles "à Gion (Kyōto) et Fukagawa (Edo) : ce sont elles qui maintinrent la tradition intacte la tradition et la culture des Geishas.
La formation des Maikos est longue, astreignante et dure plusieurs années, avant de devenir une Geiko.
Les ochaya ont des façades discrètes. Ce sont des établissements très fermés, et à de très rares exceptions, on ne peut y entrer si l'on est un client bien connu, ou accompagné de clients, et sur réservation. Les ochayas sont généralement associées à une famille ou à une société.
Ce sont des restaurants japonais luxueux. Leur fonctionnement diffère d'un restaurant occidental de grande cuisine : un accent particulier étant mis sur la sélection de la clientèle et la discrétion de leur accès, de leur façade et de leur personnel. Ils sont en général fréquentés uniquement par des des hommes d'affaires ou des hommes politiques.
Ils peuvent ainsi se retrouver discrètement pour des réunions informelles éventuellement autour d'un repas dans une ambiance potentiellement discrète et feutrée.
De nos jours ses pratiques tombent peu à peu en désuétude : les tenanciers comme les geishas s'ouvrent à une clientèle moins huppée, parfois même étrangère....
Mais les prix restent très élevés !
*kabuki (歌舞伎 chant, danse et habileté technique)
Théâtre traditionnel épique centré sur un jeu d'acteur extrêmement codifié et très spectaculaire. Le Kabuki est le plus populaire des styles de théâtre traditionnel (le premier étant le théâtre Nō). Le kabuki a été classé parmi les chefs-d'œuvre du patrimoine oral et immatériel de l'humanité par l'UNESCO le 24 novembre 2005.
L'histoire du Kabuki a commencé en 1603, quand Okuni, une miko (jeune femme gardienne d'un sanctuaire shinto) du sanctuaire Izumo Taisha a commencé à
interpréter un nouveau style de danse "suggestive". Dès 1629, les femmes ont été bannies du théâtre afin de protéger la morale publique. Cependant, comme le kabuki était déjà populaire, de jeunes
acteurs masculins ont pris la relève. En même temps que le changement de sexe des acteurs, un changement dans l'emphase de la représentation est apparu. L'accent a été mis sur le drame plutôt que
sur la danse et le kabuki contemporain n'est plus interprété que par des hommes. Les visiteurs étrangers sont souvent impressionnés par ces rôles de femmes interprétés très gracieusement par des
acteurs masculins. Une autre facette particulière du kabuki est la longue projection étroite de la scène jusqu'à l'arrière de la salle nommée " hanamichi " (littéralement " le chemin des fleurs
") qui permet aux acteurs d'être en contact plus rapproché avec les spectateurs. (Sources : Kyoto
Travel Guide)
"Le" Kaiten-sushi : Miyako No Tonbo
site : La libellule de Kyōto (en japonais)
LE magasin de petits objets artisanaux en tissus :
est à Arashiyama
(un endroit à visiter absolument si vous allez à Kyoto !)
19-2, Arashiyama Tsukurimichi-cho, Saga-Tenryuji, Ukyo-ku, Kyoto
216, Nakano-cho, Yamato-oji Nishi-iru, Shijo-dori, Higashiyama-ku, Kyoto
Hokusei-kado, Nishikikoji-dori Yanaginobanba, Nakagyo-ku,
Kyoto