Nous sortons du hall immense de la gare et nous voici, minuscules, entourées de cubes de verres et de métal gigantesques !
En face la tour de Kyōto !
Notre auberge, le Wajimaya Ryokan est à 10 mn de la gare (sortie Nord) par la rue Karasuma (la Karasuma Dōri), large avenue bordée de cerisiers, tout droit en direction du temple Higashi Honganji, dans un quartier traditionnel et tranquille, fait de ruelles, anciennes maisons et boutiques, délimité par la rivière Kamo sur sa droite, la gare au sud et l'avenue Gojo Dori au nord.
Un quartier où nous aurions sans doute pu trouver facilement (sans réservation) une petite auberge, car elles sont légions.
Hélas...
Le temple est en réfection depuis 10 ans paraît-il et jusqu'en 2015, et il est, comme le château d'Himeji recouvert entièrement d'une grande bâche ainsi que c'est la coutume au Japon lorsque l'on procède à ce genre de travaux...
Le Wajimaya Ryokan est juste à côté d'un magasin de "culte" avec de grandes et impressionnantes statues en bronze de pélerins
Ce n'est pas tout à fait l'heure du "check-in" (15h) mais j'avais prévenu sur le formulaire de réservation que nous serions là vers 14 heures et cela ne pose pas de problèmes (apparemment).
Le jeune homme qui nous accueille est empressé et répète "check-in is good good, all right" et emporte nos valises vers l'intérieur de l'auberge au centre de laquelle est un minuscule jardin... rochers, bambou, fontaine, lanterne et mousse !
La salle d'eau, c'est-à-dire l'alignement de lavabos, est ouverte sur le jardin. C'est original et joli... Agréable l'été sans aucun doute, mais en hiver ? Brrrr...
Nous ne sommes que début avril et la toilette au lavabo sera donc rapide.
On retrouve l'ambiance ancienne de bois et de bambou du Tokaikan.
En face des lavabos le Ofuro caché par deux "noren" (rideaux) rouges et des portes coulissantes sans clé ce qui ne cessera de causer des sueurs chaudes et froides à notre jeune hôtelier !
La présence d'un seul ofuro pour toute l'auberge lui donnera aussi pas mal de fil à retordre !
Il passera beaucoup de temps à surveiller les allées et venues de tout le monde pour que chacun puisse prendre son bain, sans se "percuter".
Il nous montre le furo, une jolie "baignoire" d'angle carrelée de sombre et posée sur un sol de galets... et immédiatement nous implore de prendre notre bain à deux... pour que les "groupes" puissent en profiter aussi.
Bref ce sera minuté... et nous serons sous surveillance, ce qui n'est pas forcément très agréable.
Ce "détail", ainsi que le couvre-feu à 23 heures (on peut facilement se retrouver à la rue car aucune clé de la porte d'entrée n'est fournie) et l'absence de connexion internet dans les chambres (seul un vieil ordinateur dans l'entrée qui sert aussi d'accueil de l'auberge peut être utilisé), seront les points noirs de cette auberge qui au demeurant est très authentiquement traditionnelle.
Ah... j'oubliais le papa du jeune homme, un vieux monsieur ronchon, pas aimable du tout... Rarissime au Japon !
Le chambre est grande, traditionnelle et vraiment apaisante avec sa petite terrasse qui donne sur le jardin intérieur et ses systèmes d'aération typiques.
Il est grand temps de penser à nous sustenter !
Nous avions penser visiter le Higashi Honganji (temple) mais comme il se cache sous une bâche.. nous décidons d'aller vers la gare afin de déjeuner (on peut le faire à toute heure là) puis prendre un bus et passer le reste de notre journée au Kyomisudera qui doit "crouler" sous les cerisiers et... les touristes.
La gare de Kyōto est l'une des plus grandes et plus importantes du Japon (environ 240 000 passagers transitent ici quotidiennement.
A elle seule c'est un véritable monument qui s'étage sur 11 paliers et 60 mètres de haut (sans parler des niveaux inférieurs), dans une démesure d'acier, de coupoles et de plateformes !
Construite en 1997 par l'architecte Hiroshi Hara elle comporte des restaurants, des centres commerciaux, des cafés, des patisseries, des boulangeries, un hôtel (le Gran Via), des jardins et un théâtre de 900 places.
4 compagnies la desservent : la JR West, la JR Central, la compagnie Kintetsu et la compagnie du Métro de Kyōto.
Et tout en haut, sur le toit en terrasse un jardin épuré et géométrique où l'ont vient pique-niquer et où se rencontrent discrètement... les amoureux.
C'est au 6ème niveau, que nous allons déjeuner dans l'un des nombreux restaurants où l'on peut manger à tout heure et pour une dizaine d'euros.
Nous voici installées devant des "sets" avec sobas, tempuras, sushis, soupe, légumes, mochi pour le dessert...
Après ce bon repas nous voici prêtes pour le Kiyomizu-dera et les sakuras
En route !