Horaires:
Mars-novembre: 8h30-18h00-
Août: 8h30-19h00 -
Décembre-février: 8h30-17h00
N.B.:Dernière admission: 30 minutes avant la fermeture.
Tarif :
Adultes: ¥50 (0,35€)
Enfants*: ¥30 (0,21€)
Accès:Depuis la sortie sud de la gare JR Hiroshima,
- 15 minutes en tram à destination de Miyajimaguchi et d'Eba puis descendre à l’arrêt Genbaku Domu-mae.
- 20 minutes en Hiroshima Bus à destination de Yoshijima puis descendre à l’arrêt Heiwa-kinen-koen.
Conçu par l'architecte Kenzō Tange, il fut construit en l'an 30 de l'ère Showa (1955) il se décompose en deux bâtiments.
Le bâtiment Est est consacré à la période de l'atomisation : elle est présentée par l'intermédiaire d'une exposition de panneaux de photos, de films et de maquettes basés sur des faits liés au cadre historique de l'époque.
L'autre bâtiment appelé "Bâtiment central" le musée expose en détail l'état de Hiroshima dévasté par la bombe atomique.
La bombe qui a explosé au-dessus d'Hiroshima était plus petite que celle prévue à l'orgine... d'où son surnom de "Little Boy".
Elle pesait néanmoins environ 4 tonnes, mesurait trois mètres et transportait 50 kilos d'uranium 235.
Elle a explosé à environ 580 mètres du sol.
L'intensité de l'explosion et des rayons de chaleur détruisit et incendia instantanément presque tous les immeubles dans un rayon de 2 km.
70 000 vies furent atomisées dans le flash de l'explosion.
Dès le premier millionième de seconde, l’énergie thermique est libérée dans l’atmosphère et transforme l’air en une boule de feu qui atteint un kilomètre de diamètre en quelques secondes au-dessus d’Hiroshima.
Au sol, la température atteint plusieurs milliers de degrés sous le point d’impact.
Jusqu’à 4 km de l’épicentre, bâtiments et humains prennent feu spontanément ; les personnes situées dans un rayon de 8 km souffrent de brûlures au 3° degré.
Fin décembre 1945, une fois les effets aigus des radiations initiales un peu calmées on dénombra environ 140 000 victimes.
Parmi ceux qui réussirent à survivre, un grand nombre fut irrémédiablement affecté tant sur le plan physique que psychologique et continue à ce jour à en subir les effets.
La bombe qui a explosé au dessus de Nagasaki, "Fat Man" était une bombe au plutonium. Elle était plus puissante que celle de Hiroshima, mais la géographie montagneuse de Nagasaki a "minimisé" les dégâts.
Dans le Bâtiment Est au 1er niveau, on explique, textes et documents à l'appui, ce que fut le projet Manhattan, le pourquoi de la "nécessité" de l'arme atomique, pourquoi le Japon a été choisi et pourquoi Hiroshima et Nagasaki.
Hiroshima faisait partie d'une liste de villes potentiellement "cible", sur lesquelles on interrompit tout bombardement "classique", afin de pouvoir mieux mesurer et étudier par la suite les effets de la bombe atomique.
Le choix se porta sur Kyoto (industries diverses), Hiroshima (grand port militaire et ville industrielle), Yokohama (grand port), Kokura (le principal arsenal), Niigata (port, aciéries et raffineries).
Kyoto sera ensuite rayé de la liste grâce à sa richesse culturelle (ancienne ville impériale) et aussi parce que les décideurs pensèrent que cette destruction serait un obstacle grave à une réconciliation ultérieure avec le Japon...
Finalement la liste devient Hiroshima, Kokura, Niigata et Nagasaki (port et base militaire)
Les cibles définitives allaient dépendre des conditions météorologiques...
Le 6 août au matin le temps était très clair sur Hiroshima.
Plusieurs lettres de protestation écrites par le maire d'Hiroshima à chaque essai nucléaire, sont affichées. L'ambassadeur de France en reçu plusieurs...
Dans le Bâtiment Central on est au plus près de l'horreur et de la folie.
Personne ne parle.
6 août 1945
Un ciel sans nuage. Des ombres profondes contrastant avec les reflets du soleil sur les feuillages de mon jardin. Voilà ce que je contemplais, ce jour-là, tôt dans la matinée. Je suis allongé sur la terrasse du living-room, en pantalon et en maillot de corps ; j'ai veillé toute la nuit à l'hôpital.
Soudain, il y a n un éclair, puis un autre, et je me souviens - on se souvient toujours des choses idiotes - que je me demande sur le moment si ce sont des éclairs de lampes à magnésium ou des étincelles provoquées par un trolleybus.
Ombres et reflets, tout a disparu. Il n'y a plus qu'un nuage de poussière au milieu duquel je n'aperçois qu'une colonne de bois qui supportait un angle de ma maison. Elle a pris une inclinaison bizarre et le toit de la maison a lui-même l'air de hoqueter.
Extrait du journal interdit jusqu'en 1955 du Docteur Michihiko Hachiya
Et toujours l'obsédante présence du temps arrêté à 8 h 15
Et puis des tuiles, des débris de murs, de porte, des traces de pluie noire, des ferailles tordues, des bouteilles fondues, des boîtes à repas carbonisées, des pauves cartables calcinés, des épaves de chaussures, des lunettes brisées et des lambeaux de vêtements tachés.
Des restes dérisoires.
Des morceaux de rien.
Des lambeaux de vie.
Nobuko Ohshita avait 12 ans, elle fréquentait la First Hiroshima Prefectual Girls High School.
Elle avait cousu son uniforme d'été elle-même.
Shinichi Tetsutani avait 3 ans.
Ce matin du 6 août il faisait du tricycle devant sa maison.
Son père a enterré son fils, avec son tricycle, dans le jardin derrirèe ce qui était leur maison. En 1985, il transferra les restes du petit Shinichi dans la tombe familiale et donna le tricycle au Musée.
La vie reprit.
Mais les japonais durent faire face à une vie difficile et précaire.
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