Petit matin à Sumatakyo

Il a plu toute la nuit, une pluie fluide, douce qui a détrempé arbres, plantes et fleurs, parfumant l'air d'une odeur fraîche de foin coupé.

 

Nous nous éveillons tranquilles et reposées.

Il est sept heures du matin !

Quelques bruits venus de la rue principale nous parviennent.

 

Le petit-déjeuner nous a été proposé pour huit heures (au lieu de 7h30 pour les groupes) et nous n'avons pas encore faim. Pas l'habitude de faire bombance de si bonne heure !

Nous commençons donc par tenter de nous ouvrir l'appétit en découvrant notre village de montagne au petit matin, tandis que s'évanouissent les brumes de la nuit.

Au-dessus de Sumatakyo
Au-dessus de Sumatakyo
Cerisiers et brumes au petit matin
Cerisiers et brumes au petit matin
Pruniers et gouttes d'eau
Pruniers et gouttes d'eau
rideaux de porte
rideaux de porte

Il est huit heures.

Cette fois c'est l'heure du petit-déjeuner !...

Nous retournons à Yuya-Hiryu-No-Yado...

Lanterne d'entrée de notre chambre
Lanterne d'entrée de notre chambre

 la grande salle nous attend ainsi qu'un somptueux petit déjeuner traditionnel : légumes marinés, champignons, riz, poisson, oeuf... et des choses encore dont nous n'arrivons pas à identifier la nature, comme pour le repas de la veille...

 

Nous sommes les premières dans la salle.

Où sont donc les hôtes de la nuit ? 

 

Pourtant au fond de la salle les dames de l'auberge en tablier rouge sont en train de desservir d'immenses tablées... 

Une fois de plus nous n'avons pas pu tout avaler !

 

Nous retournons au onsen pour notre troisième bain, avant le départ.

Et là nous comprenons pourquoi les "hôtes de la nuit" étaient en retard (un retard japonais... de quelques minutres seulement donc) au petit déjeuner...

Ils étaient "au bain" pendant que nous nous baladions... !

Traditionellement en effet, on prend le bain AVANT le petit déjeuner...

 

Mauvais timing de notre part, donc : les bains ferment à 9 heures pour le grand nettoyage quotidien.

Ensuite les rideaux sont interchangés afin de permettre à tout un chacun de découvrir les bains "des autres".

Le bain des femmes devient pour un jour celui des hommes et vice-versa, et ainsi tous les jours.

L'autre rotenburo de Yuya Hiryu No Yado... que nous n'aurons pas testé !... Dommage
L'autre rotenburo de Yuya Hiryu No Yado... que nous n'aurons pas testé !... Dommage

Mais, parce que nous sommes des gaijins* sans doute, et deux femmes, peut-être aussi (dont une vielle dame...!...Merci à mes cheveux blanc !) on nous permet de nous baigner malgré tout, mais il faut faire vite.

Nous somme confuses !

En moins d'un quart d'heure, nous sommes donc de retour dans nos chambres et préparons nos valises pour le "voyage" en train à crémaillère jusqu'au grand barrage de Ikawa.

 

Avant de partir nous achetons du thé vert dans la boutique en face de l'arrêt de bus, ainsi que des crackers de Sumatakyo au thé vert

Crackers de Sumatakyo
Crackers de Sumatakyo

Et une japonaise avec laquelle nous avons pris le bain la veille nous offre des "friandises traditionnelles"... que nous goûterons une fois installées dans le bus. Ce sont des umeboshis*... plus ou moins sucrées !... Je ne sais encore pas si j'aime... ou pas...


Notes

* gaijins ou Gaikokujin

Gaikokujin外国人, "étranger" (personne d'un pays extérieur) et gaijin 外人?, (personne de l'extérieur) sont des termes japonais utilisés pour désigner les étrangers au Japon. Les deux termes ont une légère différence de connotation, gaijin pouvant être parfois considéré comme péjoratif.

 

* umeboshi 

Les umeboshi 梅干, sont des prunes (ume) salées : aliment tradtionnel au goût très acide et salé. C'est aussi un ingrédient habituel dont on farcit les onigiri.